Désenfumage ( Part. II) : Choisir son système
www.info.expoprotection.com/
Dans l’univers complexe de la protection, le traitement des fumées tient une place prépondérante. Chaque installation doit être pensée en fonction de l’architecture, de l’utilisation du local, de la réaction et de la dangerosité des produits traités dans ce dernier, et d’autres paramètres structurels ou humains. Les fabricants et poseurs proposent des solutions multiples et efficaces sur un marché très alimenté.
Ventilateurs, trappes, grilles, conduits, mais aussi détecteurs, composants électroniques, volets, l’arsenal de lutte contre les fumées est conséquent et non exhaustif. Les intervenants du secteur sont tout aussi nombreux, proposant divers types de matériels en rapport avec les lois dédiées. Si on peut justement considérer que le désenfumage naturel dépend plus du domaine de l’architecture et de la maçonnerie, le mécanique est du ressort d’installateurs spécialisés employant des produits industriels tout aussi spécifiques.
Ainsi de Promat, acteur important de la protection passive contre l’incendie, qui développe des plaques coupe-feu – Promatect-L500 – permettant la construction de conduits d’une haute qualité technique à l’efficacité certaine.
« Toutes nos installations dépendant dans leur finalité de procès-verbaux issus des normes européennes, souligne Hubert Leroux, directeur commercial chez Promat, et nous devons donc répondre à des impératifs sur la qualité de nos matériaux, nos composants, etc.. Nous évoluons dans un domaine spécifique, avec des produits adaptés, légers, performants, fiables, que l’on peut employer dans de nombreux types de chantiers. Nous avons installé l’an dernier près de 350 000 m² soit 30 % du marché national, dans des contextes très divers, hôpitaux, maisons de retraite, entreprises etc. ».
Ces conduits doivent ensuite bénéficier d’une maintenance assurée lors de visites techniques. « Seul problème, qui ne nous est pas imputable, l’état des organes annexes,confie le responsable. En France, les trappes et volets ne sont pas obligatoirement visités par les poseurs, ce qui amène parfois des systèmes d’ouverture manuelle encrassés ou sclérosés ».
De l’air avant tout
Désenfumer, c’est éradiquer les fumées, et lesremplacer par de l’air pur. On parle donc ventilation, ventilateurs,trappes d’ouvertures, dans le département dédié à ces matériaux chez Aldes, spécialiste de l’aéraulique, leader sur son créneau, qui fabrique à destination des installateurs une liste de produits tous aussi performants les uns que les autres. On les retrouve dans le tertiaire et dans l’habitat, aussi bien individuel que collectif, et dans des grands bâtiments, hôpitaux, administrations,
etc.
Ventiler écologiquement
« Volets à portillon, volets tunnels, volets de transferts pour IGH représentent à eux seuls plus de 60 000 unités par an en France, dont plus de la moitié nous sont imputables, révèle Marcel Frering, responsable commercial chez Aldes. De plus, il faut savoir que la France est le seul pays européen à imposer le désenfumage des couloirs, ce qui augmente nos parts de marché. Les volets se retrouvent partout, dans l’habitat, le tertiaire – hôtels, bureaux, maisons de retraite, lycées, hôpitaux, etc. – ainsi que les autres produits que nous fabriquons, ventilateurs, etc. Nous proposons souvent des installations clés en main, en collaboration avec les bureaux d’étude, les architectes, les spécialistes du génie climatique. »
L’évolution de ces matériels est loin d’être figée. Après le marquage européen obligatoire depuis trois ans pour les ventilateurs de désenfumage, on s’oriente vers la mise en place de nouvelles normes communautaires pour les volets qui devraient changer les référentiels, et de facto voir naître chez Aldes une nouvelle gamme de produits.
« Les volets constituent une niche équivalant à 30 millions d’euros pour le territoire national, explique le dirigeant. Le système global de soufflage d’air frais, l’évacuation des fumées, les réseaux, autrement dit la stratégie complète d’évacuation des fumées est par contre prometteur, ce qui nous a donné l’idée de créer un logiciel de désenfumage (Concept-désenfumage) qui regroupe volets-ventilateurs-conduits en contrôlant au mieux les débits. Je pense que la profession grandira dans ce sens. »
Cet outil à destination des installateurs et concepteurs ou constructeurs, permet de définir le nombre de volets,leurs tailles respectives, de les référencer, tout en indiquant dans le détail les équipements nécessaires au cas par cas à une ventilation efficace.
L’air, c’est la nature et, par conséquent, une affaire environnementale. On s’y attache au plus près chez Hexadome, (Luynes, 37000) avec une gamme de lanterneaux et exutoires, à raison de 40 000 pièces environ posées chaque année sur l’ensemble du territoire. L’entreprise propose des solutions clés en main en matière de désenfumage et d’éclairement des bâtiments, tout en développant dans ses ateliers tourangeaux (certifiés ISO9001 version 2008) une politique de développement durable et d’utilisation des énergies naturelles, appliquée notamment dans sa dernière gamme Climatdome.
« Sans jeux de mots, c’est dans l’air du temps, analyse Rodolphe Godin, chargé de la communication chez Hexadome. Nous avons une formule « nos produits sont obligatoires mais pas inutiles » qui nous semble parfaitement adaptée à notre vocation, partant du principe que rendre nos matériels écologiques n’influe pas sur leur efficacité. Notre démarche environnementale est orientée vers trois axes, les produits respectant leur environnement notamment humain, la réduction des économies d’énergie avec une meilleure isolation des appareils, et une philosophie d’entreprise englobant l’ensemble de nos activités. Climatdome est une nouvelle signalétique, que nous espérons développer dans les toutes prochaines années, mais qui est pour l’instant au stade de lancement. »
Apport de lumières naturelles, confort, bien-être, optimisation des bienfaits de la luminosité tout en contrôlant les effets du soleil – jusqu’à 77 % d’éclairage naturel du temps de travail avec certains lanterneaux – sont les objectifs visés. On peut y ajouter une meilleure isolation des ouvrants, et donc une réduction de la dépense énergétique. Tout ceci aura un coût pour les utilisateurs, au moment de l’installation, mais cette augmentation pourra ultérieurement se résorber dans les baisses de facture (EDF ou gaz ou autre).
« Notre cellule R&D travaille activement dans ce sens en relation avec les bureaux d’études, les architectes et autres intervenants du secteur confie le communiquant. Nous croyons dans l’avenir de cette orientation, en sachant très bien que le désenfumage restera toujours obligatoire, mais avec des produits correspondant aux attentes de leur époque. »